Mais – car il y a toujours un "mais" –, quelques couacs subsistent. L’entretien de la pelouse laisse encore à désirer. Les inspecteurs ont tiqué sur l’insuffisance de matériel professionnel dédié, ainsi que sur l’utilisation d’engrais plus adaptés aux rizières qu’aux terrains de football. Pour éviter que le gazon ne tourne en champ de manioc, des ajustements rapides s’imposent.
Jauge limitée ?
Un autre point faible évoqué a trait aux équipements liés à l’accès et à la fluidité des entrées. Avec une vingtaine de tourniquets pour une capacité de 40 000 places, le stade est loin du compte. Pour comparaison, les enceintes homologuées lors de la dernière CAN au Cameroun en comptaient une trentaine. La CAF pourrait exiger des travaux express pour mettre aux normes ou limiter la capacité d’accueil à 20 000 spectateurs.
Le verdict final tombera d’ici une semaine. Si la CAF donne son feu vert, le match des Barea contre le Ghana en mars prochain pourra se jouer à Mahamasina. Après des mois d’exil forcé, ce sera une bouffée d’oxygène pour les férus de football.
Et dire que cette situation aurait pu être évitée. Dès l’inauguration du stade, des recommandations avaient été faites. Seulement, le secrétariat d'Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat n’a pas jugé bon d’agir immédiatement, malgré les relances de la Fédération malgache de football. Résultat, une première inspection s’est soldée par un refus d’homologation. Ce n’est qu’après ce camouflet que des travaux ont été annoncés… et qu’une nouvelle inspection a été sollicitée. Mais il est apparu que les travaux annoncés n’étaient qu’un effet d’annonce, qui n’ont pas trompé les inspecteurs dont le rapport a obligé la CAF a maintenir la non-homologation du stade.
Désormais, le stade Barea est en bonne voie pour retrouver son statut international. Reste à savoir si les autorités vont mettre les bouchées doubles pour satisfaire aux dernières exigences de la CAF. A quelques semaines du choc contre le Ghana, il serait dommage de trébucher si près du but.
Recueillis par L.A.